Mardi, 11h30, dans les locaux de la fédération varoise du Parti communiste français, à la Valette. Le secrétaire départemental Alain Bolla, entouré de Monique Nironi et Jean-Marie Bernardi, tient ce matin une conférence de presse pour lancer la campagne des élections européennes qu’il souhaite « dynamique ».
Et les autres partenaires du Front de gauche ? Empêchés par des difficultés de calendrier, semble-t-on comprendre. « Nous, on a décidé de prendre nos responsabilités, sans attendre. Mais toujours dans une démarche de rassemblement. La campagne va être courte... », explique Alain Bolla.
C’est d’ailleurs, continue-t-il, la marche nationale du 12 avril contre l’austérité, en France et en Europe, qui a véritablement donné le top-départ. Car, trop, c’en est trop !
« Les politiques d’austérité nous plongent dans une crise sociale, économique, morale et politique, provoquant la défiance, la colère et la désespérance des peuples... »
Pour le Parti communiste et le Front de gauche, « il est donc urgent de construire une Europe sociale, démocratique et pacifiste ».
C’est tout le sens du message à faire passer.
Contre l’austérité et pour le partage de richesses
Le secrétaire départemental invite donc « les salariés, les familles, les retraités...» à profiter de « l’existence de listes du Front de gauche » pour exprimer « leur rejet des politiques d’austérité et leur volonté de refonder l’Europe en réorientant de manière radicale, les prérogatives de la BCE [Banque centrale européenne] ».
Il rappelle d’ailleurs opportunément, ne serait-ce que pour torde le cou à quelques idées reçues continûment exploitées par les populistes, que non, n'en déplaise à beaucoup, « la politique européenne n’est pas décidée par des technocrates mais par les États et des députés européens que nous nous apprêtons à élire ».
Pour le Sud-Est, c’est Marie-Christine Vergiat, une « personnalité d’ouverture » non encartée, qui conduira la liste. Un choix pour la sortante que le PCF, explique par la « qualité » de son mandat européen et, aussi, parce qu’« elle est représentative de l’élargissement du Front de gauche ».
Pour conclure, Alain Bolla revient « sur la grosse campagne » menée par le PCF, en 1992, contre le traité de Maastrich. Un référendum dont l’issue aboutissait à une courte victoire du « Oui » : « De 2 à 3% seulement ! » Un scrutin au cours duquel « Lutte ouvrière, qui pesait alors 5 à 6%, avait considéré l’abstention comme constructive ». Sous-entendu : s’il en avait été autrement, « on en serait peut-être pas là ». A méditer.
« Le vote du 25 mai en faveur des candidates et candidats du Front de gauche vise à créer les conditions d’une alternative au coeur de l’Europe mais aussi à bouleverser l’échiquier en France pour de nouveaux rapports de forces politiques... »
Thierry Turpin