11 septembre 1973 : l’ombre de la mort planait sur le Chili.

Comment ne pas se souvenir 40 ans après. C’était le 11 septembre 1973 et l’ombre de la mort planait au dessus de la jeune démocratie d’unité populaire d Salvador Allende.

« Il pleuvait sur Santiago » lorsque les généraux de Pinochet, mort en 2006 et jamais jugé pour ses crimes, entreprirent leur sale besogne et leur coup d’état.

Alors comment ne pas rendre hommage au 40 000 victimes ou plus, torturées, exécutées ou disparues (3000) de la dictature de cet abominable personnage.

J’étais jeune à l’époque…Je me souviens parfaitement encore de cette manifestation européenne en solidarité au peuple chilien à laquelle j’avais participé avec quelques camarades à Turin en novembre 1973…C’était le 18 novembre semble t-il ?

 Mais rien n’y fît, la bête immonde enfantée avec l’aide des Etats Unis et de la CIA allait opérer de manière impitoyable…Elle allait tuer la jeune démocratie chilienne  et ceux qui la portaient depuis 1970.

Dès le 23 novembre 1973 des milliers de Chiliens allaient être arrêtés puis exécutés.

Henri Kissinger, alors secrétaire d’état de Nixon ne déclarait-il pas : « Je ne vois pas comment nous croiserions les bras sans agir en regardant un pays devenir communiste à cause de l’irresponsabilité de son peuple… » Les démocrates épris de liberté apprécieront.

Aujourd’hui Pinochet n’est plus là, qu’il brûle en enfer, les bourreaux n’ont jamais été jugés et le pays, son système électoral restent corsetés par le carcan constitutionnel mis en place par le dictateur.

Néanmoins : « El pueblo unido jamas sera vencido » et un jour l’héritage de cette dictature devra être détruit pour que les hommes puissent vivre libres et debout.

C’était il y a 40, le 11 septembre 1973 et aujourd’hui encore il nous faut lutter contre toutes les dictatures dans le monde pour faire tomber tous les murs réels ou virtuels car comme l’écrivit le poète  Pablo Neruda : « nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront  jamais les maitres du printemps. »…Et je rajouterai en citant Louise Michel : « Seule la révolution sera la floraison de l’Humanité comme l’amour est la floraison des cœurs. »

Ce soir à 18h15, 40 ans après, nous serons réunis sur le Parvis des droits de l’homme à Toulon pour la PAIX et contre l’intervention militaire en Syrie…

La vie est un combat de chaque jour à mener jusqu’au dernier souffle pour les générations futures et l’émancipation humaine.

Jean-Marie Bernardi.